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 Gardiens

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Blinch
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MessageSujet: Gardiens   Gardiens Icon_minitime1Mar 24 Jan - 21:18

Comme je l'ai expliqué dans ma présentation: j'ai écris dans le cadre d'un travail scolaire un début d'histoire ayant pour titre « Gardiens », et j'aimerais bien avoir vos commentaires bien que j'en ai déjà eu plusieurs de la part d'auteurs avec qui j'étais en contact. Voici mon texte :


C’est une journée sublime. Le soleil brille comme il ne l’a pas fait depuis longtemps. Il n’y a aucun nuage à l’horizon pour venir nous priver du ciel bleu. Il y a même une légère brise qui souffle et vient tamiser la chaleur ardente des rayons de l’astre diurne. Et moi, pendant ce temps où suis-je ? Cloîtré à l’intérieur du bâtiment scolaire depuis le début de la journée. C’est une situation des plus déprimante. Et pour me remonter le moral, voilà que j’ai un ridicule travail de lecture à faire ce soir. Une si belle soirée que je vais devoir passer enfermé dans ma chambre à essayer d’oublier qu’il fait un temps de rêve à l’extérieur.
La cloche annonçant la fin des cours sonne. Enfin, me dis-je. Je m’empresse de rejoindre mon casier, d’y prendre tout ce dont j’ai besoin et de sortir au plus vite. Une fois dehors, Anna vient me rejoindre. Anna c’est ma meilleure amie, ma seule amie. Nous marchons ensemble jusqu’aux autobus en partance pour le terminus sans échanger un mot. Entre nous les mots sont inutiles, on ce comprend c’est tout. Habituellement, j’aurais pris le transport en commun avec elle et on se serait rendu à la bibliothèque qui est juste à côté du terminus ensemble. On aurait alors fait quelques devoirs, puis elle se serait mise à lire et moi à gribouiller dans mes cahiers d’école. Mais, ce soir, comme je l’ai déjà dit, j’ai un travail de dernière minute à faire et il n’y a que chez moi qu’il m’est possible de me concentrer suffisamment.
Donc, une fois Anna partie, je me retrouve seul pour marcher jusqu’à chez moi. Comme la température est des plus clémente et qu’un travail long et ennuyeux m’attend à la maison, je prends mon temps. J’essaye de profiter au maximum de ce qu’il reste de cette belle journée avant de devoir m’isoler au fin fond de ma chambre. Je me dis, tout en marchant, que ce travail j’aurais dû le faire la semaine dernière, comme me l’avait conseillé Anna. Son travail à elle était remis depuis plus d’un mois. Moi j’attends encore le dernier jour. Je n’y peux rien, je suis comme ça.
Ma maison n’étant pas très loin de l’école, je la vois déjà apparaître dans mon champ de vision. J’ai pris tout mon temps et je n’ai gagné que cinq minutes supplémentaires sur mon temps de marche habituel. Je m'aperçois alors que mon père est revenu du travail plus tôt aujourd’hui, puisque sa voiture est stationnée dans l’entrée. Étant donné que celui-ci a l’habitude de dormir un peu en rentrant du travail, je m’efforce de faire le moins de bruit possible en ouvrant la porte délicatement. Une fois celle-ci refermée, je m'apprête à descendre l’escalier pour me rendre dans ma chambre au sous-sol. C’est à ce moment que j’entends des voix dans la maison. Elles proviennent de la cuisine. Je crois que mon père ne dort pas. Il semble discuter avec une femme dont le son de la voix m’est inconnue. Je ne m’en préoccupe point. Ce ne sont pas de mes affaires. Mais sans le vouloir j’entends une partie de leur conversation.
« Et tu crois qu’après tout ce temps on va te pardonner, dit mon père.
- Je ne suis pas là pour me faire pardonner Samuel. Je suis venue pour lui parler. C’est important.
- Oublie ça Marie-Ève, il ne voudra pas te voir et encore moins t’écouter... »
Marie-Ève... Ce nom me dit quelque chose, c’est effrayant. Je réfléchis quelques instants avant de découvrir à qui appartient ce nom. Il est évident à l’animosité qui anime sa conversation avec mon père que cette personne dans la cuisine est sans aucun doute... ma mère.
Cette révélation me frappe de plein fouet. Je suis soudain partagé entre l’envie de courir jusqu’à la cuisine afin de l'enlacer et celle de partir au plus vite, de ne pas la connaître davantage, de ne pas la voir et de ne jamais plus entendre parler d’elle. Avant de prendre une décision j’inspire profondément et essaye de reconsidérer les faits. Je décide de partir. J’ai besoin de réfléchir un peu. Je ressors de la maison sans que personne ne remarque ma présence.
Je suis sous le choc. Je reste planté devant la maison plusieurs minutes sans bouger. Pourquoi est-elle revenue ? Que me veut-elle ? Pourquoi revenir tant de temps après nous avoir abandonné mon père et moi ? Je suis confus. Je n’ai jamais connu ma mère et je ne suis pas sûr de vouloir faire sa connaissance. Elle était partie trois jours après ma naissance puis avait disparue. Personne ne l’a revue jusqu’à aujourd’hui dans ma cuisine avec mon père. Elle n’avait laissé derrière elle qu’une simple lettre disant qu’elle nous aimait mon père et moi et qu’il en était mieux ainsi. Après cela, mon père qui n’avait que 18 ans à l’époque s’était retrouvé le cœur déchiré avec un enfant naissant sur les bras et des études à finir. Une chance que ses parents l’ont aidé à s’en sortir.
Je dois de me ressaisir et ce n’est pas en restant planté devant la porte chez moi que je vais le faire. Je me mets en marche. Je ne sais pas où aller, mais je marche. Je rejoins en peu de temps le boulevard Ste-Geneviève que je longe jusqu’à la côte Ste-Geneviève. Il y a un moment que je sais que mes pas se dirigent vers la bibliothèque. Bien sûr, j’aurais pu prendre l’autobus, mais je ne l’ai pas fait. J’ai besoin de marcher. J’oblique vers la côte Rousselle que je descends jusqu’au carrefour giratoire. Je me dirige ensuite vers le pont Ste-Anne au milieu duquel je m’arrête. Voilà près d’une demi-heure que je marche. Dans peu de temps j’aurai rejoint la bibliothèque et par le même fait Anna, avec qui je vais discuter du problème. Je m’assieds donc sur un banc afin de faire le tri dans mes idées.
Me voilà donc, assis face à la rivière Saguenay à contempler le miroitement du soleil se refléter sur ses multitudes de vaguelettes. Je me pose mille et une questions. Suis-je vraiment prêt à renier ma mère sans même savoir les raisons de son départ ? Car en vérité, je n’ai jamais aimé ou détesté ma mère, celle-ci n’est pour moi qu’une inconnue qui n’a su prendre vie dans mon esprit que grâce aux dires de mon père. Jeune, j’ai souvent rêvé la connaître, mais maintenant que j’ai grandi le rêve s’est dissipé.
J’ai trop de difficulté à résoudre mon problème d'ambivalence seul. Je me lève et m'apprête à rejoindre la bibliothèque. Soudain une voix féminine m’interpelle :
« Belle journée n’est-ce pas pour remettre de l’ordre dans sa tête ? » Je n’avais ressenti aucune présence près de moi dans les dernières minutes, le simple son de la voix fait bondir mon cœur dans ma poitrine. C’est donc, malgré le battement accéléré de ce dernier, que je poursuis mon chemin sans prêter davantage d’attention à cette personne. Il est évident qu’à cet instant, je n’ai aucune envie de discuter avec une parfaite inconnue, en plus que celle-ci vient de me donner une de ces frousses.
Une dizaine de pas plus tard, la personne m’interpelle de nouveau :
« Ta mère n’a peut-être pas réussi à te parler, mais moi tu vas m’écouter Nathan. » Je n’ai même pas fait un pas de plus que mon corps se fige, mon cœur rate un battement, ma respiration s’arrête et mon cerveau s’éteint puis se redémarre. Qui est cette personne ? Il est impossible que je puisse la connaître, puisque je suis sûr de n’avoir jamais entendu sa voix auparavant. De plus, comment sait-elle mon nom ? Comment sait-elle que ma mère est de retour ? Que sait-elle sur ma mère ? Et surtout, que me veut-elle ?
Très lentement, afin de reprendre petit à petit le contrôle de mon corps, je me retourne face à cette personne qui m’a piqué au vif. C’est une fille qui doit avoir le même âge que moi à plus ou moins un an de différence. Elle est malgré cela plutôt petite. Elle a des cheveux châtains qui lui tombent sur les épaules et elle me fixe d’un regard qui se veut bienveillant, bien que l’aspect étrange de ses yeux, d’un bleu un peu trop pâle à mon goût, lui donne un air troublant. Moi, je reste de marbre. On reste ainsi à se regarder droit dans les yeux, pendant une durée indéterminable, chacun attendant que l’autre fasse le premier mouvement. Le premier geste vient de sa part. Elle s’assied sur le banc qui est derrière elle, le même sur lequel j’étais assis quelques secondes plus tôt, puis y dépose sa main m’invitant par ce geste à m’asseoir à ses côtés. Chose que je fais malgré une certaine réticence.
Une fois à ses côtés, devinant mes interrogations à propos de ma mère, elle prend la parole. « Tu sais Nathan, je pourrais très bien te parler de ta mère, mais là n’est pas la raison de ma présence ici. » À ce moment, sentant qu’elle perd déjà de ma précieuse attention, elle enchaîne avec :
« Tu dois te demander qui je suis, comment je connais ton nom et pourquoi je suis ici. »
Je garde le silence.
« Mon nom est Lucie et je suis ici pour t’apprendre quelque chose de très important. » Encore ce quelque chose de très important. Ma mère aussi l’a mentionné dans sa conversation avec mon père. C’est pourquoi je me demande ce qu’il y a de si important pour que ma mère reparaisse, comme ça, du jour au lendemain, et pour que je me fasse aborder au beau milieu du pont vert de Chicoutimi par une parfaite inconnue qui connaît mon nom ? Avais-je vraiment envie de savoir ce qu’est cette chose si importante ?
« Et si je n’ai pas envie de t’écouter, lui ai-je dit ?
- Si tu ne m’écoutes pas moi, d’autres viendront.
- D’autres ?
- Nous sommes plusieurs à avoir suivi ton parcours et à vouloir t’aider à faire le bon choix.
- De quoi me parles-tu ?
- Te rappelles-tu Nathan, quand tu étais petit, de gens et de certains événements qui t’ont évité d’avoir des ennuis et parfois simplement t’ont sorti du pétrin. »
La tournure de la conversation commence à m'effrayer un tout petit peu. Je me demande si elle ne fait pas partie d’un groupe religieux extrémiste voulant m’avoir dans sa secte. Cependant, cette théorie ne dit pas pourquoi elle sait mon nom, ni pourquoi elle sait des choses sur ma mère. En fait, en y réfléchissant davantage, je crois qu’au contraire cette théorie peut bel et bien répondre à mes questions. Il suffit de supposer que ma mère a quitté mon père pour rejoindre une secte, la même que Lucie, et que c’est pour cela que celle-ci connaît ma mère et mon nom. C’est peut-être une idée absurde, mais peu importe, je suis sûrement en train de me faire escroquer. Mon interlocutrice, voyant qu’elle est en train de perdre de nouveau mon attention, reprend la conversation de plus belle :
« Tu avais 5 ans, ton père t’avait amené faire un tour au chalet de ton oncle Robert. Celui-ci t’avait proposé de faire un tour de motoneige avec lui et ton cousin Olivier. Tu t’étais empressé de dire oui malgré qu’il n’y avait pas de casque pour toi. Cependant, quand tu étais allé chercher ta tuque et tes mitaines celles-ci avaient mystérieusement disparues. Ne pouvant pas te couvrir adéquatement tu avais été obligé de refuser l’offre. Cela t’avait rendu triste. Ce n’est que plus tard dans la journée, lorsque finalement ton oncle et ton cousin étaient revenus, que tu avais pris conscience que si tu y étais allé, tu aurais pu être gravement blessé. Lors de leur promenade, ils avaient eu un accident. Ils avaient foncé dans un amas de neige très compact et avaient été éjectés du véhicule tête la première. Si ce n’avait été de leurs casques, ils auraient eu plus que quelques bleus. »
Comment sait-elle cela ! Je n’ai à peine le temps d’assimiler la présente situation qu’elle renchérit :
« Tu avais 11 ans, c’était lors d’une sortie scolaire à Montréal, et tu t’étais perdu lors d’un déplacement de groupe à pied, donc tu t’étais assis sur un banc d’arrêt d’autobus. Alors, un vieillard s’était assis à côté de toi et s’était mis à te raconter sa vie. Tu ne l’écoutais pas jusqu’au moment où celui-ci avait mentionné que l’autobus qui était en train d’arriver se dirigeait droit à l'hôtel où tu étais installé avec ton école. Tu avais alors littéralement sauté dans l’autobus pour te rendre compte que celui-ci passait aussi directement devant le centre des sciences de Montréal, exactement là où était à ce moment stationné l’autobus voyageur de ton école. Et comme cela jamais personne ne s’est rendu compte de ton absence. »
Je suis bouche bée, bien que mon expression faciale n’en laisse rien paraître. Cette histoire-là il n’y a que moi qui en est au courant. Je ne l’ai jamais racontée à personne, même pas à Anna qui connaît tout de moi.
Lucie semble alors sur le point d’en remettre. Je me permets de prendre la parole le premier.
« Où veux-tu en venir ?
- Je veux simplement que tu m’écoutes.
- Alors va, je t’écoute, dis-je d’un ton agressif.
- Il existe dans ce monde des êtres dont peu de gens connaissent l'existence, mais dont l’existence est souvent soupçonnée. Ces êtres dotés de facultés hors du commun vivent dans un monde parallèle superposé sur notre monde réel. De cet endroit, ils veillent sur l’humanité. La disparition de tes mitaines et l’arrivée du vieillard n’étaient pas le fruit du hasard Nathan, au contraire, ils sont la preuve que quelque chose veillait sur toi pendant toutes ces années. »
Je ne suis pas sûr de tout suivre, mais quand j’y repense, il est vrai que dans mon enfance j’ai souvent été sauvé par un concours de circonstances. Pourtant, il m’apparaît totalement ridicule que tout soit le résultat de quelques entités mystiques. Pour qui me prend-elle ? Je crois que je partirais si ce n’est que je lui ai dit que j’allais l’écouter.
« Les êtres dont je tente de te parler on les appelle les Gardiens. Ce sont des êtres immortels et immatériels, ce pour quoi ils peuvent observer les humains à leur guise sans se faire voir. Leur mission est de veiller sur ceux-ci afin de les guider vers le meilleur avenir possible. »
Et Dieu créa le monde en sept jours... me croit-elle naïf à ce point ? C’est ce que je me dis, bien que les révélations qu’elle a faites sur mon passé me font douter, et de ce fait, je ne l’écoute plus.
« Il est évident que le sujet ne t’intéresse pas et que j’ai perdu ton attention. J’irai donc droit au but. » Enfin, me dis-je. « Nathan, tu es un Gardien en devenir. La date de ta transmatérialisation arrive à grands pas et tu dois t’y préparer. Tu as un camp à choisir et des adieux à faire. Ce pour quoi je suis ici. Pour te conseiller et répondre à tes questions. »
Devrais-je éclater de rire ou paniquer ? L’information est si soudaine et peu claire qu’elle n’arrive que par brides à mon cerveau. Et donc, je ne peux pas retenir l’expression de parfaite incompréhension qui vient de se peindre sur mon visage.
Pour ce qui est de Lucie, un petit sourire de satisfaction et une expression victorieuse ont remplacé son regard bienveillant. Il est évident qu’elle vient d'obtenir ce qu’elle désire, à l'occurrence, mon intérêt marqué pour ce qu’elle a à dire. Sans plus attendre, je pose ma première question :
« Comment puis-je savoir que ce que tu me dis est vrai ?
- Parce que je suis moi-même une Gardienne.
- Et comment peux-tu me le prouver, les Gardiens ne sont-ils pas immatériels comme tu le dis ?
- Effectivement, je suis immatérielle, et comme n’importe quel Gardien j’ai la capacité de donner de la substance à mon corps quand je le veux, regarde.
Et sur ce, elle me tend son bras au bout duquel sa main qui est devenue translucide se met à disparaître progressivement sous mes yeux ébahis.
- Alors, je suis un Gardien, réussis-je à murmurer après m’être ressaisi.
- Pas encore, avant cela tu dois passer par ta transmatérialisation.
À ce moment, voyant mon visage qui doit en dire assez long sur mon incompréhension, elle reprend ses explications :
- La transmatérialisation c’est le passage permanent d’un corps réel vers le monde immatériel. Dans ce processus, le corps traverse la mort physique puis se divise en milliard de particules qui deviennent de l’énergie pure. Enfin, devenu énergie, le corps se projette en image dans le monde immatériel. Après cela tu seras à jamais un être immatériel. C’est une étape par laquelle tout futur Gardien doit passer pour en devenir un.
Elle vient de dire tout cela d’une façon si naturelle que j’en suis troublé.
- Et si je ne veux pas devenir un Gardien ?
Car bien sûr, l’idée de mourir et d’être à jamais un être immatériel ne m’est pas des plus attirante.
- Tu ne peux pas te soustraire à ta transmatérialisation c’est écrit dans tes gènes, c’est comme refuser de passer par la puberté, c’est inévitable. Cependant, si réel est ton désire de ne pas devenir un Gardien, tu seras contraint après ta transmatérialisation à mener une vie d’immortel dans le monde réel.
- Et comment sais-tu que je suis un Gardien ? Je n’en ai jamais entendu parler avant aujourd’hui et je n’ai jamais démontré posséder des capacités hors de l’ordinaire.
- C’est simple, une personne est désignée à devenir un Gardien le jour de sa naissance. On peut savoir qu’elle est destinée à en devenir un lorsque celle-ci porte une marque en forme de trois petits points sur le petit orteil gauche. C’est étrange, mais c’est comme ça.
Elle s’arrête de parler et me regarde comme si elle veut que je dise quelque chose. Voyant que je ne réagis pas elle continue :
- Et c’est à ce moment-là que tu me demandes : Mais pourquoi moi plutôt qu’un autre ? Et moi je te réponds : nul ne sait vraiment comment cela se décide, puisqu’il s’agit d’un phénomène aléatoire qu’on cherche encore aujourd’hui à démystifier.
- Donc, si je comprends bien, parce que j’ai trois petits points sur l’orteil je vais obligatoirement devenir un Gardien, mais pour en devenir un je dois d’abord subir une transmatérialisation, étape importante de ma vie où je vais mourir, après cela je serai un être mystique et immatériel qui a la tâche de veiller sur l’humanité et qui peu faire disparaître son bras à volonté.
Étrangement, je viens de dire tout cela sur un ton un peu trop calme alors que réellement j’aurais voulu mon discours un peu plus ironique. Je suis tellement mélangé dans ma tête que mes réactions en sont déréglées.
- Effectivement ! »
Elle vient de dire cela comme si ce que je viens moi-même de dire a un sens. En fait, c’est la chose la plus absurde que je n’aie jamais entendue. Je ne suis pas du tout convaincu de tout ce qu’elle me raconte. Où est-elle allée chercher cette histoire de Gardiens et de transmatérialisamachinchuet ? Je suis certain que tout cela n’est que du délire, mais je suis aussi troublé. Elle sait tout de même des choses sur moi qui me font douter. Comment une parfaite inconnue peut connaître mon nom, ma mère, mon passé et l’emplacement de ma tache de naissance en forme de trois petits points ?
Je me lève donc, car j’en ai assez. C’est une histoire trop invraisemblable pour être réelle. Je prends alors conscience que je suis probablement en train d’imaginer toute cette histoire depuis le début. Cette fille, Lucie, n’existe pas. Je suis juste en train de me parler tout seul depuis un bon moment déjà.
Effectivement, quand je me retourne, après avoir marché un bon cent mètres en direction de la rive sud de la rivière, il n’y a plus personne d’assis sur le banc en question. Bien qu’une grande distance m’en sépare je peux affirmer que Lucie a disparue. Je dois être tellement bouleversé par le retour de ma mère que j’en ai des hallucinations. Et voilà, je me retrouve de nouveau avec mon dilemme intérieur concernant ma mère. Pourquoi faut-il que ce soit si compliqué ?
Je continue mon chemin vers la bibliothèque tentant de chasser les derniers événements de la soirée de ma tête et de me concentrer sur autre chose sans grand succès. J’ai tellement parlé longtemps tout seul, que le soleil est déjà parti se coucher, c’est à croire que le temps s’est accéléré pendant ce que je crois être mon monologue. La température a légèrement chutée et le nombre de passants a diminué avec elle. Je finis de traverser le pont et je poursuis mon trajet sur le sentier de promenade qui longe la rivière en direction du vieux port. Je me dirige vers le petit parc où j’aimais bien, quand j’étais jeune, venir m’amuser de temps à autre. Après l’avoir rejoint il ne me restera plus qu’à le traverser lui, le stationnement qui est juste derrière, puis la rue et je serai rendu à la bibliothèque.
Cependant, alors que je le traverse, une personne qui est assise sur un banc m’interpelle :
« Je comprends que je t’ai brusqué Nathan, et que tu ne veuilles plus m’écouter, mais sache ceci : ta transmatérialisation est prévue pour le neuf de juin, il te reste donc un peu plus d’une semaine pour faire le point. Quand tu te seras ressaisi et que tu seras prêt à entendre les réponses à tes questions, tu n’auras qu’à venir me voir, je serai ici, assise sur ce banc. »
C’est Lucie, et avant même que je puisse lui parler elle a de nouveau disparue. Encore une autre hallucination. Il faut vraiment que je parle à quelqu’un de réel, je suis sur le point de devenir fou. Je me dois de rejoindre Anna au plus vite, elle saura remettre de l’ordre dans ma tête, si elle est encore là-bas.
Afin de perdre le moins de temps possible, car j’en ai déjà perdu beaucoup, je cours le dernier bout de chemin qu’il me reste. Une fois à la bibliothèque je me mets à sa recherche, espérant qu’elle n’est pas repartie. Elle n’est pas dans la section jeunesse où on s’installe habituellement, ni dans la section roman où elle aime bien aller flâner, ni dans la section documentaire, ni dans celles des bandes dessinées, des films ou des archives. Je suis sur le point de me décourager, j’ai besoin qu’elle soit là. C’est finalement quand je me rappelle que je dois faire mon travail de français que je la retrouve dans la salle d’ordinateur. C’est fou comme ça me fait du bien de voir un visage connu qui ne sort pas de mon imagination.
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dragon603
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MessageSujet: Re: Gardiens   Gardiens Icon_minitime1Mar 24 Jan - 22:54

wow j`adore bravo c`est un TRÈS beau travail vraiment sunny
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Blinch
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MessageSujet: Re: Gardiens   Gardiens Icon_minitime1Mer 25 Jan - 23:36

Merci beaucoup! Disons que j'ai beaucoup travaillée dessus.
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L£ØNÏ£
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MessageSujet: Re: Gardiens   Gardiens Icon_minitime1Ven 27 Jan - 20:27

Wah, merveilleux! J'adorerais lire la suite si seulement tu en écris une!
C'est très bien pensé et c'est très intrigant. J'adore!
Sincèrement
Léonie
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MessageSujet: Re: Gardiens   Gardiens Icon_minitime1

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