Bonjour à tous,
Voici un autre extrait d'une petite nouvelle de ma composition. n'hésitez pas à commenter !
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Les battements de son cœur secouaient violemment sa cage thoracique. Sa respiration haletante lui donnait l’impression d’une lame que l’on passait sur sa trachée. Tel un coureur de haies, il sauta par-dessus un muret de pierre. Il entendait distinctement derrière lui, dans la ruelle, le pas de course de ses ennemis sur le béton. Il délogea une petite capsule d’un réservoir cylindrique qui était fixée à sa ceinture et le lança en direction de ses poursuivants. Tout en s’éloignant, il entendit un petit chuintement et se figura bien le fumigène qui se répandait hors de la capsule, le couvrant momentané à la vue de quiconque proviendrait du bout de la rue.
Il escalada une échelle, manqua de peu de se briser le cou et se rua sur une volée d’escalier qu’il gravit quatre à quatre. Il suait abondamment et à la manière d’un animal traqué, il jetait de fébriles regards par-dessus son épaule, palpitante d’une brûlure encore fraîche. Il arriva finalement sur la toiture du haut édifice et s’accroupit, à couvert derrière le parapet de béton qui surplombait la cage d’escalier. Il tenta de maîtriser sa respiration. Ses côtes le faisaient souffrir. Il dégaina un pistolet qui produisait de petits éclairs bleutés à son extrémité. Il percevait maintenant distinctement le résonnement métallique de ses poursuivants qui grimpaient les marches.
Il chargea son arme et attendit. Le tintement métallique se faisait de plus en plus audible, résonnant dans ses oreilles comme cet ultime compte à rebours le séparant de la mort. Il se campa sur ses deux jambes, à la manière d’un félin paré à l’attaque. Quelques instants encore, puis il surgit sans mot de son couvert et tira deux coups insonores sur ses ennemis.
Un bruit sourd, celui de corps inertes s’effondrant sur une surface dure, résonna faiblement. Avec une force surprenante, il hissa les deux dépouilles sur chacune de ses épaules et les amena sur le toit de la bâtisse.
Nerveusement, il retira leur veste et leur chemise. Il sortit d’un étui un couteau à la lame étroite, qu’il déplia d’un geste sec. Il pratiqua dans les deux corps des incisions rectangulaire profondes au niveau du poignet gauche et dans le cou, là ou se situe la veine jugulaire. Il gratta profondément dans les plaies, provoquant d’importantes fuites de sang qui maculèrent son uniforme et le toit goudronné de l’immeuble.
‒ Il y a trop de matière synthétique, murmura t-il.
D’une petite sacoche qu’il portait en bandoulière, il tira deux seringues avec lesquelles il préleva un peu du sang de chaque individu qui continuait de gicler des blessures, inondant le sol. Il plaça le contenu dans deux petites éprouvettes qu’il rangea dans la sacoche. Il préleva également des échantillons capillaires, puis quitta furtivement les lieux.